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Il aime l’été. L’a toujours aimé.
Râle comme tout le monde quand la chaleur devient trop étouffante, quand il n’arrive pas à calmer l’impression de suer comme un porc en rut.
Un sourire qui se fait un peu plus absent alors qu’il se perd dans ses pensées, son regard sur le monde en bas. Le va-et-vient régulier des gens qui rentrent et sortent de l’hôtel, la plage plus loin avec son lot de touristes et promeneurs. Un chien qui aboie pour montrer sa joie au reste de la planète.
Son téléphone qui vibre derrière lui et il se tire à regret de sa vue estivale pour revenir dans la fraîcheur de la chambre. Un message quelconque dont il supprime la notification sans même regarder – avant de voir l’heure. Il va être en retard. Heureusement qu’il ne doit pas aller bien loin.
Il vérifie que sa chemise à manche courte est bien boutonnée, les deux premiers oubliés, son bermuda et ses baskets. Il passe la porte de la suite les mains dans les poches, ayant à peine penser à prendre l’appareil du démon avant de partir. Pas besoin d’argent ou de quoique ce soit d’autres vu qu’ils ont prévu de rester dans le restaurant de l’hôtel.
Il entre et grimace en se disant qu’il a oublié de prendre une paire de lunettes de soleil – scandaleux. Soudain, il se sent à poil. Il aime les avoir, même simplement reposant contre son torse sur le col de sa chemise. Il se force à ne pas faire demi-tour et salue l’hôtesse à l’entrée du restaurant qui lui fait signe d’avancer.
Ils mangent toujours à la même table, assez proche de la fenêtre pour sentir le soleil mais pas assez que pour se faire dévisager par les passants. Le paternel n’est pas encore là ce qui est étonnant – d’habitude c’est plutôt Auguste qui arrive à la bourre. Il se pose sur une chaise, étend ses jambes et se perd dans l’admiration de la paume de sa main.
Le bruit de pas lui fait lever les yeux, son père qui arrive vers lui, ses yeux bleus brillant dans la lumière de la pièce, rendant jaloux le gamin qui aurait aimé en hériter, de ceux-là. « Hey p’pa » qu’il balance, habitué, se mettant bien dans le dossier de son siège. « T’arrivais pas à te libérer ? » Pourtant, tout le monde le sait, qu’ils mangent ensemble fréquemment. Reconnecter le lien père-fils ou quelque chose comme ça.
Et que c’est super important.
Super méga important.
Il sourit en se penchant en avant, ses coudes sur la table. « Allez hop, j’ai faim. » Enfant terrible, joueur plus qu’autre chose, amusé de ces moments. Plus trop habitué.
Auguste Popelin
summer vibes
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